samedi 6 septembre 2008

Fermeture de la base aérienne de Taverny

Monsieur le Ministre,

Comme beaucoup de mes collègues élus dans le Val d’Oise, et dont un certain nombre en congés d’été à cette période de l’année, j’ai découvert dans la presse la décision de fermeture de la base aérienne 921 de Taverny à l’horizon 2011 avant de recevoir un appel téléphonique de Monsieur le Préfet qui confirmait officiellement cette mesure gouvernementale.

Même si certains « signes » avaient été donnés ces dernières années par le transfert de plusieurs « commandements » de cette base, l’étonnement, dont la presse s’est faite écho, est le sentiment majeur qui se dégage dans le Val d’Oise.

Que dire alors de la stupeur de mes concitoyens sur le canton dont je suis l’élu depuis mars dernier !

Cette fermeture aura des conséquences importantes localement et plus particulièrement pour les communes de Bessancourt et de Taverny. De nombreux militaires se sont installés sur ce territoire et participent activement à la vie de ces cités. Ils y paient leurs impôts, y font leurs courses, y scolarisent leurs enfants et s’investissent dans le tissu associatif. L’annonce de compensation financière pour les villes concernées est d’ailleurs une preuve significative de reconnaissance du préjudice qui leur est porté dans ces différents domaines.

Plusieurs questions se posent donc après cette annonce et j’espère qu’elles obtiendront des réponses lors de la réunion organisée par Monsieur le Préfet le 3 septembre prochain. Permettez moi cependant de vous en transmettre un certain nombre pour que cette prochaine rencontre soit des plus constructives et ébauche des perspectives pour le canton de Taverny.

La première, sur le plan humain, concerne le devenir des militaires et de leurs familles. A quel rythme vont-ils quitter la base ? Leur réaffectation se fera-t-elle sur la région Ile de France ? Auront-ils le choix en fonction de l’emploi de leurs conjoints et du cursus scolaire de leurs enfants ?

La seconde repose sur une information de Monsieur le Préfet. Il y aurait le maintien d’environ 200 personnes sur le site afin d’entretenir les installations souterraines. A quoi vont servir ces installations ? Toutes les galeries seront-elles conservées ? Certaines seront-elles comblées ?

La troisième s’attache à la gestion du foncier en surface et des bâtiments qui y sont implantés.
L’État compte-t-il rétrocéder ce patrimoine aux communes et si oui dans quelles conditions voire avec quel accompagnement financier pour son entretien et sa reconversion ?

Voilà, pour l’essentiel, les préoccupations qui sont les miennes. Mis devant le fait accompli et interpellé par les habitants du canton, j’attends de la part du gouvernement des informations précises pour répondre aux questions légitimes que tous se posent.

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à ce courrier et des suites que vous ne manquerez pas d’y donner, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, mes plus respectueuses salutations.


Jean-Pierre BARENTIN

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